
Quand on parle de stratégie de défense, il y a une hiérarchie des priorités qui s’impose qui est la base de tout. La voici.
il est préférable:
- d’éviter que de fuir.
- de fuir plutôt que de négocier.
- de négocier plutôt que de se battre.
- de se battre plutôt que de subir.
Ce principe reflète une approche pragmatique et graduelle face au danger, où chaque étape vise à limiter les risques tout en conservant un maximum de contrôle.
1. Éviter l’agression
Éviter, c’est la première ligne de défense. C'est avant tout une communication non verbale, c'est montrer de la confiance grâce à sa posture, montrer que l'on est conscient de ce qui nous entoure et de notre intuition. Mais cela veut aussi dire que l'on ne va pas toujours chercher la facilité en se disant "normalement ça va aller". Concrètement cela veut dire qu'on préfére changer de trottoir quand on voit un groupe louche au bout de la rue. C’est refuser de prendre un raccourci mal éclairé pour gagner cinq minutes. C’est choisir où se garer, remarquer qui entre derrière soi dans un hall d’immeuble, écouter ce petit signal intérieur qu’on a trop souvent appris à ignorer. Éviter, c’est gagner sans que personne ne s’en rende compte. Et c’est exactement ce qu’on veut : qu’il ne se passe rien.
2. Fuir pour se protéger
Quand on n’a pas pu éviter, il reste la fuite. Fuir, c'est mettre de la distance avec la menace. Et c'est vous qui définissez ce qui est menaçant ou non. Fuir c'est appeler les secours et leur expliquer la situation. C'est se mettre à l'abri dans un endroit où il y a d'autre personnes. Le but de la fuite est d'éviter une confrontation directe avec la menace.
3. Négocier pour désamorcer
Si la fuite est impossible, alors il faut parfois négocier. Parler calmement, montrer les paumes, ralentir ses gestes. Faire redescendre la pression. Négocier ne veut pas dire se soumettre totalement: c’est de refuser l’escalade quand c’est encore possible, ce qui veut souvent dire, fournir à l'agresseur ce qu'il souhaite afin de préserver sa vie, (pour autant que ce soit des biens matériels comme par exemple un porte-monnaie ou une montre, autrement il faut passer à l'étape suivante).
4. Se battre en dernier recours
Et quand tout le reste a échoué il reste l’action physique. Se défendre, ce n’est pas chercher le combat, c’est l’ultime recours pour rester en vie. Frapper pour créer une ouverture, pour se dégager et pour ensuite fuir. Se défendre doit être rapide, je dirais même instinctif dès qu'il y a un contact physique. Un combat de rue ce n'est pas un combat dans un ring, on ne cherche pas à gagner, on cherche à créer une opportunité pour fuir et appeler les secours. Là encore, la clé est de s’y être préparé avant. Car dans le chaos, le corps réagit mieux que le cerveau.
Cette hiérarchie est la base. Mais ce qui la rend vraiment efficace, c’est quand elle est couplée au OODA Loop (voir ici--> Le OODA Loop, l’outil ultime pour prendre des décisions)
Avec ces 2 outils, avez avez la possibilité d'anticiper au maximum les risques et d'avoir un véritable coup d'avance sur votre agresseur.
En réalité, tout cela est bien plus qu’une technique de défense. C’est une façon de rester libre, de garder l’avantage quand la violence surgit sans prévenir. Une philosophie qui rappelle que la meilleure victoire est celle où il ne s’est rien passé.
Et vous, vous connaissiez déjà cette hiérarchisation des priorités ?
À bientôt et prenez soins de vous
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