L’alarme portable: gadget ou vrai outil?

Publié le 29 août 2025 à 07:00

Dans un précédent article, j’ai expliqué les priorités en matière de défense personnelle :

 

  1. Éviter (par une posture adéquate et une bonne détection des dangers),
  2. Fuir,
  3. Négocier,
  4. Se battre (en dernier recours).

 

L’alarme portable prend tout son sens au stade 2 : la fuite. Elle n’est donc pas une arme de confrontation directe, mais bien un outil qui aide à se dégager d’une situation avant que les choses ne dégénèrent.

 

Selon moi, ce n’est pas un gadget. À condition, bien sûr, de choisir un modèle adapté et surtout d’apprendre à s’en servir intelligemment.

Comme me disait mon maître d’apprentissage il y a très longtemps :

« Il n’y a pas de mauvais outils, il n’y a que de mauvais mécanos. »

Autrement dit, un outil mal utilisé ne sert pas à grand-chose, mais dans les mains de quelqu’un qui sait quoi en faire, il peut devenir extrêmement efficace.

 

Comment ça marche ?

Les alarmes personnelles sont petites et souvent présentées comme des porte-clés. La majorité fonctionnent avec une goupille à tirer : on détache l’alarme des clés, et elle se met à hurler à environ 120 à 130 décibels, soit l’équivalent d’un avion au décollage. Impossible donc, de passer inaperçu.

Cependant, ce système oblige souvent à utiliser deux mains pour l'activer. C’est pourquoi je préfère les modèles à bouton poussoir : ils peuvent rester dans une poche et être activés instantanément, tout en laissant les deux mains libres pour courir, repousser, ou utiliser un téléphone.

 

Quand l’utiliser ?

Il est essentiel d’activer l’alarme dès le début de la fuite, c’est-à-dire dès qu’on cherche activement à mettre de la distance avec un agresseur qui nous a pris pour cible.

Le but n’est pas de discuter avec lui ou d’attendre qu’il passe à l’action, mais bien de créer une surprise et une rupture de pattern : casser le scénario qu’il avait en tête et l'empêcher de passer au stade 3 qui est la négociation/discussion. Pour rappel, la négociation est une étape où l'on part du principe qu'on accepte de perdre quelque chose pour gagner de la sécurité physique (porte-monnaie, bijoux etc...)

Exemple concret : vous remarquez qu’une personne vous suit dans la rue et qu’elle ajuste son rythme au vôtre. Plutôt que d’attendre d’être accosté, vous déclenchez l’alarme tout en vous dirigeant rapidement vers un lieu éclairé ou fréquenté. Le vacarme attire l’attention des gens autour et déstabilise l’agresseur, ce qui vous donne quelques précieuses secondes pour fuir en sécurité.

 

Alors gadget ou vrai outil ?

En soi, une alarme portable n’est ni magique, ni inutile. C’est un outil. Bien choisie et bien utilisée, elle peut jouer un rôle déterminant dans une stratégie de défense efficace surtout si elle est couplée à d'autre outils. Mal comprise, elle ne restera qu’un gadget rassurant oublié au fond d’un sac.

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